Rejoignez nos 155 000 followers (pour IMP)

lerail.com
Infrabel News

La Belgique à la pointe en matière d’outils de gestion du trafic ferroviaire

Dix salles de commande « nouvelle génération » gèrent désormais quotidiennement quelque 4000 trains. En 2005, lors de la création d'Infrabel, on comptait 368 cabines de signalisation - parfois archaïques - destinés à gérer l’ensemble du trafic ferroviaire.

La Belgique à la pointe en matière d’outils de gestion du trafic ferroviaire

Elles sont désormais 10 ! Fin 2022, le gestionnaire du rail a bouclé l’une des plus grandes révolutions industrielles de son histoire. Objectif ? Organiser le trafic d’une manière toujours plus sûre et plus fluide, tout en offrant une nouvelle ergonomie de travail à son personnel. L’investissement se monte à près d'un milliard d'euros.

Un investissement de près d’1 milliard € bénéficiant aux clients et au personnel
Bruxelles, Charleroi, Mons, Liège, Namur, Gand-Saint-Pierre, Hasselt, Port d’Anvers, Anvers-Berchem et Bruges : 10 salles de commande contrôlent désormais l’ensemble du trafic ferroviaire en Belgique. Cette « concentration » est l’aboutissement de l’une des plus importantes opérations industrielles jamais réalisées au sein d’Infrabel. L’investissement s’élève à 960 millions d'euros, dont la majeure partie a été consacrée à la modernisation de la technologie de signalisation ferroviaire. Le principal avantage de cette concentration est que le contrôle du trafic ferroviaire s’effectue à présent d’une manière beaucoup plus sûre et plus centralisée. Depuis ces dix postes ultramodernes, la vision du trafic ferroviaire en temps réel est plus globale, ce qui permet aussi d’anticiper plus rapidement les incidents potentiels. De plus, cet investissement permet à Infrabel d'économiser quelque 130 millions d'euros par an sur ses frais de fonctionnement.

Jusqu’en 2005, on comptait 368 cabines de signalisation chargées de réguler le trafic ferroviaire dans de petites zones géographiques. À l’époque, sur une seule ligne, il y avait souvent plusieurs cabines pour guider un train. Là où la zone d'action de l’une s'arrêtait, la suivante enchaînait. On pourrait comparer cela à une course de relais où le train serait le témoin et où les cabines de signalisation seraient les coureurs. Une opération sûre en soi, mais ni très pratique ni très claire. Les conducteurs de train devaient ainsi bien souvent contacter de nombreuses cabines de signalisation. La communication est aujourd’hui bien plus efficace et centralisée.


La Belgique à la pointe en matière d’outils de gestion du trafic ferroviaire

Une révolution numérique
La concentration des cabines de signalisation a débuté en 2005 et a surtout été possible grâce à l'évolution technologique. Auparavant, les cabines de signalisation fonctionnaient avec des systèmes électromécaniques obsolètes ; raison pour laquelle une cabine de signalisation devait se trouver à proximité des feux de signalisation et des aiguillages qu'elle contrôlait.Mais la révolution numérique et le réseau de fibres optiques ont permis de contrôler des éléments d’infrastructure sur de longues distances. C’est ainsi que l’opération a commencé. La concentration des cabines de signalisation est donc également une grande vague de digitalisation !

Les salles de commande « nouvelle génération » sont totalement informatisées et fonctionnent toutes avec le Traffic Management System. Ce programme informatique très performant assiste le personnel dans ses tâches quotidiennes pour assurer la sécurité et la fluidité du trafic ferroviaire.


La Belgique à la pointe en matière d’outils de gestion du trafic ferroviaire

Il compile aussi toutes les informations relatives à la gestion du trafic (retards possibles, déviations, suppressions, changements de quai...) et les met, en temps réel, à la disposition des opérateurs ferroviaires actifs en Belgique.

Georges Gilkinet, Ministre fédéral de la Mobilité : « Améliorer la ponctualité, renforcer la sécurité ferroviaire, doubler le nombre d'utilisateurs et de marchandises transportés par rail, ce sont quelques-uns des objectifs que je porte depuis deux ans en tant que Ministre fédéral de la Mobilité. Ces avancées essentielles pour l’économie comme pour la planète, pour la santé comme la sécurité, seront rendus possible notamment par la centralisation des cabines de signalisation de notre gestionnaire de réseau. C’est grâce à des mesures comme celles-là et au choix du gouvernement d’en faire la colonne vertébrale de la mobilité que l’avenir est au rail. Alors, appel est lancé à tous les jeunes et moins jeunes qui souhaitent faire de la mobilité leur métier. Travailler pour la mobilité ferroviaire, c’est à la fois passionnant et plus utile que jamais ! »


La Belgique à la pointe en matière d’outils de gestion du trafic ferroviaire

L’humain, au cœur des préoccupations
Pour pouvoir réaliser cette concentration des cabines, il a également fallu examiner d’un œil critique l'organisation, la méthode de travail, les processus, les outils ICT tels que les programmes informatiques. Le fil rouge a été l'ergonomie. Il s’agissait en effet de créer les meilleures conditions de travail possibles pour le personnel des cabines de signalisation. Cela va de l'aménagement optimal du lieu de travail avec, par exemple, des espaces climatisés, des lieux de détente mais aussi une nouvelle organisation du travail (horaires, une « démarche qualité » et une plus grande attention portée au bien-être mental et aux processus d’encadrement des personnes dans leurs tâches quotidiennes).

A raison de 100 à 150 personnes par cabine, quelque 1300 personnes ont désormais la charge de la gestion du trafic au quotidien. Elles étaient 2x plus nombreuses il y a une dizaine d’années. La concentration des cabines a été menée à bien sans licenciements, en se calquant sur des départs naturels. Le gestionnaire d'infrastructure est ainsi parvenu à transformer cette vague de départs (majoritairement des retraites) en une opportunité en continuant à assurer la gestion du trafic avec une même qualité, mais avec moins de personnel (car moins de cabines de signalisation). Les emplacements des dix cabines de signalisation ont été choisis en fonction des nœuds ferroviaires stratégiques du réseau. Mais on a également tenu compte d’une répartition proportionnelle entre la Wallonie, la Flandre et Bruxelles, suivant le taux d'emploi. Enfin, chaque cabine de signalisation dispose également d'un autre bâtiment faisant office de back-up. En cas de défaillance de l'une des 10 cabines, ces « bâtiments de réserve » peuvent être rapidement mis en service pour assurer la continuité du trafic ferroviaire en toute sécurité.

www.infrabel.be
 

  Demander plus d’information…

LinkedIn
Pinterest

Rejoignez nos 155 000 followers (pour IMP)